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Le Kraken
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Le Kraken


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Date d'inscription : 08/02/2015

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MessageSujet: Contexte du forum   Contexte du forum EmptyDim 8 Fév - 22:36

Au commencement était le Verbe

Introduction

Contexte du forum Oldpho10

Il y a de l'orage. Le noir miroir de la mer, par delà les fenêtres, est crènelé d'écume, s'agite comme s'il avait une vie propre. Le vent secoue la grande carcasse du manoir et fait craquer son squelette de bois. Silencieuse, effrayée, toute raide, une petite silhouette se glisse dans les couloirs de la maison. Elle dépasse la chambre de sa mère, grimpe et arrive chez les gens de maison. Tapote à la porte de la nounou. Et vient se blottir, muette, à la fois vexée d'avoir peur, et trop effrayée pour parler.

Alors Nounou raconte. Ses histoires préférées. Elle veut celle d'Armada. Elle veut toujours celle d'Armada.

Armada...
Un jour il y a très longtemps existaient les pirates. De féroces gens sans patrie, sans croyances, sans cœur. De vrais démons. Ils naviguaient sur des bateaux et attaquaient les marchands, pour leurs or, leurs biens, leur sucre. C'était il y a plus de cent ans! Bien plus de cent ans. le monde était plus restreint à cette époque, et le monde était plus libre. Les pirates faisaient régner la terreur en mer. Dans les iles d'Amérique, à Madagascar... Le voyage n'était pas sûr. Les pirates n'hésitaient pas à tuer ceux qui leur résistait, d'horribles façon bien souvent.
Alors le monde civilisé envoyé des offensives. De plus en plus. Il fallait éradiquer la menace, car elle nuisait à tout le monde. Ils coupèrent leurs retraites, ils brulèrent leurs iles, ils firent tout ce qui était en leur pouvoir pour sectionner leurs attaches, et ainsi la peur qu'ils engendraient, car, qu'est-ce qu'un groupe d'hommes sur un bateau, s'ils ne peuvent amarrer nul part ? Rien... Rien de sérieux. La piraterie avait besoin, pour exister, de bases. De maisons, de commerces, d'une existence au delà de leur coquille de noix. Tout cela défendu, car tout cela hors la loi. Et la loi fait toujours foi à la fin, n'est-ce pas ?


La petite fille s'impatiente. La morale est pour les grandes gents, elle, elle veut juste entendre l'histoire.

Oui.... Et les pirates avaient bien compris ça, ma chérie. Sans havre, sans port d'attache, pas d'existence, pas de légitimité. Juste des criminels qui se cachent en mer en attendant la mort. Les pirates ne faisaient plus peur à personne. Pendant quelques années, on crut que la piraterie avait, finalement, succombé. Il y eu des célébrations. Et puis peu à peu, bercés par la sécurité, la vigilance sur les routes commerciale s'endormit, peu à peu. Oh il y avait toujours de bonnes raisons d'être armé, sur un navire ! Les nations ennemies, par exemple !
De plus en plus les bateaux faisaient naufrage. Ou ne revenaient pas. Jamais de survivant, jamais de navire échoué sur les côtes exotiques du sud... Et l'océan restait irrémédiablement silencieux, repu de toutes les proies avalées.


La petite fille frissonne : son moment préféré arrive !

Enfin c'est ce qu'ils ont pensés. Et puis presque dix ans après les dernières pendaisons de pirates... Un marchand vit se profiler à l'horizon un navire. Pas Anglais. Sans pavillon connu. Un gros navire un peu ancien, abimé. Il ouvrit le feu sur eux. Le bateau ne coula pas, il fut arraisonné. On laissa repartir les marchands, après. Avec un message : Armada vous attend.

C'est que les pirates n'étaient pas morts. Loin de là... Pendant tout ce temps, pendant cette grande période de mer calme, de mer sure, ils travaillaient dans l'ombre, perdus je ne sais où dans le pacifique... A une contre-offensive. une contre offensive d'une telle envergure que le monde ne fut plus jamais comme avant.
Durant des années les escarmouches se multiplièrent. Une hécatombe de navires, toujours plus de morts. Et toujours quelques rescapés, miraculeusement, avec le même message. Armada vous attend. Des fois des cadavres étaient retrouvés avec ces mots épinglés au veston. En anglais, en espagnol, en français, en chinois, en portugais... Armada vous attend.

Des contre-offensives s'organisèrent, bien sûr. Mais l'ennemi semblait venir de nul part. Aucun pied à terre, aucune ile infestée, aucune plage vidée de ses habitants. Les navires semblaient toujours venir de haute mer. Et de plus en plus de bateaux disparaissaient.

L’entêtement humain, ma chérie, fit que le commerce maritime ne se tartit jamais. On finit par accepter la piraterie comme un risque raisonnable à la profession. Et pendant ce temps là, Armada florissait. Bien sûr ils ont cherché. Ils n'ont rien trouvé. Pendant longtemps.
Puis au bout de quelques années, encore une fois, des ambassadeurs vinrent de la mer. Des pirates, bien sûr. Ils vinrent trouver les dirigeants, les magnats, les grands. Ils vinrent leur dire qu'Armada était prêt à faire du commerce avec eux. Qu'ils réduiraient leur terreur s'ils acceptaient de leur vendre les biens que les ambassadeurs jugeraient nécessaires. Des plants, des graines, du bétail, des machines, des minerais... énormément de choses diverses et variées furent chargés sur des bateaux et disparurent en haute mer.
Puis les navires revinrent, sains et saufs, et chargés d'or comme convenu. Les ambassadeurs n'avaient pas menti. Et c'est avec les capitaines des navires côtiers que les rumeurs commencèrent à se répandre.
Armada, vois-tu, serait une cité. Une cité flottante, composée de milliers de bateaux de toute taille, de toute époque, arrimés entre eux et par dessus les ponts desquels une cité s'est construite, de bric et de broc. Une cité avec ses dirigeants, avec ses lois, si elles sont minimales, avec ses beaux quartiers et ses taudis. Une cité pirate. Un endroit amoral, où les femmes ont autant de pouvoir que les hommes, ou la couleur de peau n'influe pas sur la hiérarchie. Une cité où seul le mérite, le talent sont récompensés, au détriment de tout bon sens et de toute sensibilité de classe. La chose même qui manquait aux pirates pour perdurer.
Bien sur on n'y crut pas. C'était impensable, allons. Une cité flottante. Une œuvre de Jules Verne, tout au mieux ! Mais les rumeurs persistèrent. Et les Ambassadeurs souriaient, silencieux. Ils repartirent avec des contrats et il est vrai que les marchands furent moins attaqués, pour un temps.
Tout cela était il y a longtemps. Aujourd'hui Armada est un partenaire commercial taciturne, ma fille, qui n'admet pas l'erreur, et des bateaux disparaissent toujours. Ils cherchent Armada, bien sûr. Ils ont cru la trouver plusieurs fois. Et chaque fois peu sont revenus. Mais ce n'est pas le plus grave, ma chérie. Une telle cité... Cela monte à la tête des gens. Ils imaginent qu'ils vont gagner la liberté. Qu'ils vont trouver un sens à leur existence. Qu'ils vont fuir la famine. Des bateaux entiers ont été lancés en direction d'Armada, non pas pour l'attaquer, mais pour grossir les rangs de ses malfrats. Ah, que veux-tu, chère enfant, l’amoralité aura toujours ses adeptes... Des gens de peu d'aloi, viles et bas et pleutres et qui préfèrent se retrancher dans une ville horrible que d'affronter la civilisation comme des hommes... !


Et la matrone de grommeler, à moitié endormie, le typhon calmé. La jeune enfant s'extirpe de ses genoux et retourne dans sa chambre. Là devant les hautes fenêtres, en haut de la falaise sur laquelle vient s'écraser les vagues, la jeune enfant se fait une promesse. Elle aussi, elle ira chercher Armada. Elle aussi, elle restera là bas et deviendra une pirate. Et personne ne pourra l'en empêcher.


Dernière édition par Le Kraken le Ven 3 Avr - 15:57, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Contexte du forum   Contexte du forum EmptyMar 31 Mar - 3:33

Ainsi donc vous êtes sur Armada


1873. Quelque part dans l'immensité de l'Atlantique.
Il y a cent cinquante ans Armada étendait pour la première fois son emprise sur les mers. Pour la première fois elle faisait savoir au monde qu'elle existait et que le monde n'avait d'autre choix que de composer avec elle.
Beaucoup de temps a passé. Malgré lui, le monde a du faire avec. De menace invisible, terrifiante, la cité est devenu un ennemi ordinaire, un mal nécessaire si l'on veut faire commerce au delà des océans.
Plus encore, elle est devenu un attrait. Une fascination, pour la bonne société victorienne, napoléonienne, les empires, les royaumes, engoncés dans leurs lois, dans leurs règles, dans leur étiquette.

C'est qu'on est libre, sur Armada ! Les classes sociales n'existent pas ! La cité est une zone de non lieu où le pire comme le meilleur se cotoient. Elle offre asile aux criminels, aux intrigants, aux trafiquants, aux fous, aux escrocs, aux meurtriers, aux pirates... Et aux autres. Aux perdus, aux damnés, aux rebuts de la société, aux esclaves, aux pauvres, aux femmes, aux dévoyés, à ceux qui ne trouvent plus leur place ailleurs. Elle a gonflé ses rangs d'hères, de suicidaires, de veuves, d'orphelins, de gens trahis par la justice, d'immigrés de tous pays. Ses rues résonnent de mille dialects, de milles couleurs de peaux, de mille infirmités, de mille talents qui ne trouvent pas place ailleurs.
Armada a créé l'Exil, et elle en a fait une force. Elle a la saveur d'un foyer.
Et Armada défend les siens.

(image)

Vous jouez sur Armada, la cité pirate flottante qui hante les sept mers.

La cité :
La cité fait plusieurs kilomètres de large et est entièrement constituée de bateaux arrimés entre eux qui voguent d'un seul tenant, d'une seule âme. Les plus anciens bateaux ont plusieurs centaines d'années et ne sont plus que des coquilles qu'on a réparé mille fois. Ces bateaux forment le coeur de la ville. D'autres se sont rajoutés, encore et encore et encore au fil des années, entourant le coeur de la ville par strates, presque de façon géologique. Les bateaux les plus récents, les plus puissants, à vapeur, à charbon forment le contour et l'avant de la ville, tractant ainsi sa carcasse fantastique. La majorité de ces bateaux ont été volés, arraisonnés à leurs propriétaires et jamais rendus. Certains sont si vieux que tout le monde a oublié ce qu'ils étaient, quel était leur nom. Si l'anonymat existe en la cité, l'éternité, dirait-on, aussi.

Elle se divise en quartiers, chacun nommés pour un ou l'autre des bateaux particulièrement notables qui les composent. La vieille cité, la Cordelière, est le coeur historique de la ville. autour d'elle se découpent les autres quartiers en trois quart de cercle : L'Amphitrite, le quartier agricole, où poussent d'étonnants paturages et bêlent de maigres moutons, Le Firebrand, zone où basse plusieurs siècles et plusieurs centaines de cultures et de prostituées, la Méduse où sont fabriqués les armes et les pots et tout ce qui est nécessaire à une vie autonome, (et c'est aussi ici que l'on trouve le port où les cargaisons et les butins sont déchargés), et enfin le Savannah, district commercial où naviguent antiquaires et les vendeurs à la criée.

Sur Armada les gens vivent un peu à l'étroit. Les bateaux ont été agrandis, les habitations débordent de l'un à l'autre, sur leurs coques et par dessus leurs murs, dans leurs cheminées, mais si la ville s'étend sans cesse et se rebâtit sans relâche, la place y reste un luxe.

Administrativement, Armada, hélas, est gouvernée. De façon peu orthodoxe, heureusement, car les gens n'auraient jamais vu l'attrait de quitter un système oppressif pour en rejoindre un autre promettant en plus la dysenterie. Les gens sont élus, parmi ceux ayant été jugés comme sachant servir la ville et l'intérêt commun du peuple, que cela soit fait d'arme, fait de diplomatie, ou taille de butin, ou simplement décisions visionnaires. Une personne dirige chaque quartier et maintient sous ses ordres des forces armées. Un Grand Parleur est adjoint à cette force décisionnelle pour véhiculer les décrets des instances au peuple. D'aucun dirait qu'il est la personne la plus appréciée en Armada. Un petit profil des gens qui vous gouverne peut être trouvé ici :

Vivre en Armada :
Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles quelqu'un pourrait se retrouver en Armada.

Certains viennent d'eux même, attirés par l'argent facile, par les yeux détournés au delà de leurs vices. Ils arrivent souvent de pays trop civilisés, en quête d'impunité, d'apostasie, de rédemption ou d'abri. Ceux-là sont des traitres à leur patrie, souvent, si d'aventure on venait à savoir où ils sont partis. Ainsi beaucoup de ces gens sont officiellement disparus, en mer ou ailleurs, des morts sur le retour occupés à piller des bateaux ou en réparer les cales. Les autres fuient des régimes oppressifs ou une pauvreté inéluctable, ou profitent de la situation exceptionnelle d'Armada pour établir leur commerce. Beaucoup de chinois en particulier, suite aux deux guerres de l'Opium, ont fuit leur pays pour rejoindre la cité flottante, certain grossissant ainsi les rangs des artisans, d'autres des trafiquants d'Opium. Beaucoup de situations continentales ont pu résulter en l'immigration de quelqu'un en Armada. La famine en Irlande, la colonisation française de l'Algérie, la guerre de Sécession, la restauration de Meiji, la guerre de 1870 opposant la Prusse à la France, suivie de la Commune, les annexions soudaniennes par l'Egypte sont autant de raisons d'avoir rejoint des latitudes plus clémentes ces dernières années.

D'autres arrivent par la force, et restent. Rescapés de naufrages et d'arraisonnements, prisonniers, ou recueillis, sans que cela soit leur volonté première. Ceux ne manifestant pas de désir de rester et s'installer sont troqués contre une rançon s'ils ont une valeur, rapatriés chez eux sur le premier bateau marchand de leur pays venu s'amarrer à Armada. Souvent ceux de classes inférieures voient l'opportunité en la cité et décident de rester, là où la démarche est plus rare venant des plus aisés.

D'autres encore ne sont là qu'épisodiquement, venant des pays qui ont cédé à la pression du continent pirate et ont décidé de faire commerce avec eux. Marchands, artisans prêtant leurs services, émissaires, notables plus ou moins verreux.

Et bien sur il y a les natifs. Nés d'une ou l'autre des catégories su-citées, leur sang est irrémédiablement celui de la cité. Ils n'ont jamais connus que les bras aimants d'Armada. Sept générations sont déjà nées sur l'ile, depuis ses premières apparitions, et les natifs d'Armada sont en passe de devenir la majeure partie de la population.
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